Architecture et patrimoine
Historique
La Municipalité de Sainte-Martine fut fondée en 1845 lorsque l’assemblée du Canada-Est pourvoit son territoire d’un nouveau régime mettant sur pied des municipalités locales de paroisse, de canton et de villages. Son premier maire, James Perrigo fut alors élu. Ce régime prit fin abruptement en 1847 et l’on revint au régime de la municipalité de comté avec deux représentants par paroisse jusqu’à la grande réforme administrative du Canada-Est en 1854.
Une communauté avait par contre pris forme bien avant 1845. C’est entre 1790 et 1800 qu’une dizaine de lots furent concédés dans le secteur au nord de la rivière, ainsi une dizaine de familles vinrent s’y installer au début du XIXe siècle.
1790-1800
Une dizaine de lots sont concédés dans le secteur au nord de la rivière. Jouxtant la seigneurie de Châteauguay, le secteur au nord (Annstown) et au sud (Williamstown) de la rivière verra affluer quelques dizaines de familles au début du XIXe.
1808
Regroupés sous l’appellation des « Habitants de la côte St-Féréole », soixante-dix-huit signataires francophones catholiques présentent une première requête pour l’établissement d’une église de mission au site de la « Pesche aux saumons » (site du barrage actuel).
1813
Quelques hommes de la place seront recrutés pour contrer la tentative d’invasion américaine aux côtés du colonel De Salaberry lors de la bataille de la Châteauguay.
1823
Date charnière de l’implantation du village; construction du premier moulin seigneurial au Domaine-de-la-Pêche-au-Saumon, édification de la première église plus en amont des rapides, pose des premières pierres de la maison Pierre-Rousselle toujours en place (classée en 1976 par le ministère des Affaires culturelles).
1825
Premier recensement, Sainte-Martine compte 3350 habitants (54% d’origine française et 46% d’origine britannique) et 617 maisons sur un vaste territoire allant jusqu’à la frontière américaine.
1838
Les événements de la rébellion patriote laissent des marques : plusieurs maisons et fermes incendiées, quelques dizaines d’habitants soupçonnés et emprisonnés. Huit patriotes de Sainte-Martine furent condamnés à l’exil en Australie.
1845
Création de la Municipalité de Sainte-Martine. James Perrigo élu premier maire. Construction des moulins par les associés Primeau et Trottier. Il se constitue alors un véritable noyau industriel autour de ces moulins qu’on désignera sous le nom de Primeauville ou village d’en-bas par opposition au village d’en-haut, noyau institutionnel centré autour de l’église et des écoles.
1854
Le redécoupage administratif de la province fait de Sainte-Martine le chef-lieu du nouveau comté de Châteauguay. Un premier édifice de comté, maintenant disparu, est alors construit face au manoir Primeau. Il sera remplacé en 1888 par le bâtiment actuel situé au 164, rue Saint-Joseph.
1882
Arrivée de la ligne de chemin de fer Montréal-Champlain (NY). Une ligne de jonction avec Beauharnois en 1888 complète le portrait.
1905
Ulric Archambault met en place une première installation hydro-électrique au site des Moulins qui dessert le village.
1922
Un grand incendie détruit plusieurs bâtiments à Primeauville. Un coup quasi fatal pour les moulins. L’entrepreneur James Dunn reconvertira le site en centrale hydroélectrique. Elle alimentera pendant une trentaine d’années les territoires de Sainte-Martine et Saint-Urbain-Premier.
1930-1945
Inauguration de l’école d’agriculture (1933) et de la conserverie (1936). Poussée du mouvement coopératif : coopérative agricole, usine de lin, caisse populaire.
1937
Suite à des mésententes quant au partage des coûts de certaines infrastructures du village, le territoire se scinde en deux municipalités : Sainte-Martine (le village) et Saint-Paul-de-Châteauguay (territoire rural).
1954
Les installations hydro-électriques délabrées du barrage Dunn sont rachetées par la Shawinigan Power qui en cesse les opérations. C’est la fin de la vocation industrielle du site des moulins.
1970
À la suite de la transformation du système scolaire, l’école d’agriculture et l’école ménagère ferment leurs portes.
1977
Création des municipalités régionales de comté (MRC). Sainte-Martine fait partie de la MRC de Beauharnois-Salaberry.
2000
Réunification des deux municipalités.
2013
Sainte-Martine compte un peu plus de 5 000 habitants.
Depuis les années 1970, le milieu agricole délaisse peu à peu la polyculture associée à l’industrie laitière pour la culture des céréales (maïs, soya). Toujours ceinturé entre la rivière et le remblai ferroviaire, devenu piste cyclable, le territoire villageois est témoin d’une poussée immobilière importante en épaulement aux deux extrémités du village d’antan.
James Perrigo
1845-1847
Marc-Antoine Primeau
1855-1856
François Gagnier
1856-1860
James Wight
1862-1864
Charles M. Lebrun
1864-1866
James McGowan
1866-1875
Eustache Bergevin
1875-1877, 1880-1881, 1882-1883, 1887-1889
Antoine Hébert
1877-1878
Philemon Laberge
1878-1880
Louis Maheu
1881-1882
Joseph Hébert
1883-1885
Ménard Cardinal
1885-1887
Jean-Baptiste Roy
1889-1893
Edouard McGowan
1893-1906
Théodore Brault
1906-1907
Hospice Desrosiers
1907-1909
Hilaire Bonnier
1909-1910
Barnabé Laberge
1912-1914
Xavier Morand
1914-1915
Narcisse Vinette
1915-1916
Charles Bergevin
1916-1917
Arthur Laberge
1917-1919
Albert Desrosiers
1919-1921
Ulric Archambault
1921
Louis-Philippe Chaput
1921-1931
Nolasque April
1931-1933
Barnabé Laberge
1933-1937
J.A Poupart
1937-1941
Wilfrid Morand
1941-1943
Arthur Mallette
1943-1944
Léo Chèvrefils
1945-1951
Léo Desparois
1951-1954
Aldéo Huot
1954-1960
Édouard Lefort
1961-1965
Ronaldo Bélanger
1965-1971
Jean-Claude Desgroseillers
1971-1978
Paul Dionne
1978-1985
Léo Myre
1985-1993
François Candeau
1993-2013
Éric Brault
2013-2014
Maude Laberge
2014-2021
Mélanie Lefort
2021-
Signature visuelle
La signature visuelle de la Municipalité a fait l’objet d’une refonte en février 2020. Elle témoigne du désir d’évolution et de modernisation de la Municipalité. La nouvelle identité reprend des thèmes forts qui définissent la communauté martinoise. L’objectif était de conserver les principaux symboles de la version antécédente tout en représentant le tissu social actuel de Sainte-Martine.
On retrouve donc, dans le logo, les vagues des différentes rivières qui traversent le paysage de long en large. Cette eau représente également la place qu’occupent l’environnement et la biodiversité au cœur des actions des Martinois et Martinoises. Les sillons rappellent le caractère rural et la prépondérance de l’agriculture sur le territoire de la municipalité qui se définit encore comme un village. Une communauté dont les richesses patrimoniales sont précieusement conservées et mises en valeur. Le pont, souvent considéré comme un emblème de la municipalité, évoque surtout ici la priorité de s’unir, de créer les liens entre nous, Entre terres et rivières.
Utilisation du logo
Le logo de la Municipalité de Sainte-Martine ne doit jamais être altéré, que ce soit par l’ajout de nouveaux éléments ou la suppression d’éléments existants, ou par le changement des couleurs prescrites ou de la typographie. Les usages incorrects nuisent considérablement à la marque et pour aucun motif il n’est permis de dégrader voire dénaturer l’image de marque.
Le Service des communications est responsable de l’identité visuelle de la Municipalité. Toute production d’objets promotionnels avec le logo de la Municipalité est sous réserve de son approbation.
Le 5 juin 1984, le conseil municipal de la Paroisse de Sainte Martine de dotait d’un emblème à l’image de la municipalité, de ses principales activités et des attributs de ses citoyens. L’emblème représentait, à cette époque, neuf thèmes, soit :
- L’agriculture,
- La rivière Châteauguay,
- La rivière des Fèves et la rivière des Anglais,
- Les possibilités d’expansion et de rayonnement avec le soleil,
- La productivité avec le maïs,
- Le M des feuilles pour Sainte-Martine,
- L’ascendance française,
- Travail et Fierté,
- Grandissons ensemble.
Cordon patrimonial
La Société du patrimoine de Sainte-Martine, dont la mission est de promouvoir et d’interpréter la richesse du patrimoine, est heureuse de présenter le cordon patrimonial de Sainte-Martine.
Vous pourrez visiter et prendre connaissance de ce tracé unissant le bas et le haut du village qui intègre un nombre important de paysages, de bâtiments et de maisons anciennes qui ont marqué l’évolution de Sainte-Martine. Soyez des nôtres pour faire mémoire pour notre avenir.
Bonne visite !
Laurent Lazure, président
Société du patrimoine de Sainte-Martine
PIIA et propriétés assujetties
Le 1er septembre 1998, la Municipalité témoignait de son intérêt à mettre en valeur et à conserver son patrimoine en adoptant un règlement relatif au plan d’implantation et d’intégration architecturale du cordon patrimonial ; règlement qui protège le cadre bâti de la route Saint-Joseph, du site des Moulins à l’est jusqu’à l’École d’agriculture à l’ouest.
Les subventions octroyées sont de l’ordre de 35 % du coût total des travaux et peuvent s’élever jusqu’à un maximum de 5 000 $ lorsqu’il s’agit d’un bâtiment.
La demande pour la réalisation d’une enseigne commerciale peut s’élever jusqu’à 50 % du coût total des travaux pour un maximum de 1 000 $.
Pour qu’un bâtiment soit admissible, celui-ci doit avoir été érigé avant le 1er janvier 1980.